Encore des correctifs qui s’imposent…
En football, il est des circonstances des circonstances où le beau jeu importe peu. Le Stade Tunisien dans sa copie de dimanche dernier a été un peu pataud, mais il a réussi tout de même à faire l’essentiel, à savoir accrocher dans son tableau de chasse un concurrent direct pour le maintien, et surtout amplifier son capital points de trois unités ô combien précieuses.
Peut-on dire que le Stade Tunisien est sur la bonne voie de la guérison après une fin d’année flottante? Il est encore assez tôt pour l’affirmer, même si on doit reconnaître que cette bouffée d’oxygène obtenue - face à un rival qui n’a démérité mais qui reste loin des standards que le lui connaît ces dernières saisons – arrive au bon moment. La longue période de sécheresse a été close.
Le club du Bardo n’a pas régné en maître, les automatismes manquent encore, les ratés ne se comptent pas et on ne sait pas pourquoi le staff technique continue de bouder les jeunes du vivier. Blaise Kouassi et Ben Hammouda accusent encore beaucoup de retard. Surprenant, le fait de les voir dès l’entame du match. Il aurait été plus indiqué de faire confiance aux jeunes du vivier, Ben Ammar et Chaouachi. La défense doit s’estimer heureuse du fait d’être sortie indemne. Honnêtement ce compartiment ne rassure pas encore les siens. Les arrières stadistes n’étaient pas au top de leur concentration, attendu qu’ils tombaient dans un total désarroi dès que les petits joueurs d’El Gawafel, montraient le bout de leur nez. Seule la ligne intermédiaire était dans une forme correcte même si on peut reprocher à un garçon comme Aubin de jouer la prima donna. il a intérêt à garder les pieds sur terre s’il veut percer. Il a toutes les qualités pour devenir le leader de l’équipe, mais tant qu’il ne pourra pas se prendre en charge (pour décoller), il restera un joueur ordinaire, et un jour ou l’autre il sera bon à jeter aux orties.
Quoi qu’il en soit, du côté du Bardo techniquement et aussi administrativement beaucoup de travail reste à accomplir. L’équipe dispose d’une grande marge de progression, pourvu que sa gestion se fasse d’une manière juste, ce qui n’est pas le cas… Les employeurs sont appelés à permettre aux joueurs et aux staffs de travailler dans les meilleures conditions, ce qui n’est pas le cas aussi…
MAE (Le Temps)