Belgique

Admin Nombre de messages : 2016 Age : 73 Date d'inscription : 01/02/2008

Leekens: “L’adversaire est le cadet de mes soucis”(19/05/2010)

3.927 jours plus tard, Georges Leekens va s’asseoir sur le banc des Diables Rouges

BRUXELLES 3.927 jours après le 18 août 1999, soir d’un Belgique - Finlande (3-4) qui avait sifflé la fin du premier séjour de Leekens à la tête des Diables (“un match somptueux avec sept buts” , ironise-t-il aujourd’hui), Georges II prendra de nouveau place sur le banc de l’équipe nationale.

S’il s’agit déjà de l’avant-dernière répétition avant le début des qualifications pour l’Euro 2012 (le 3 septembre contre l’Allemagne), cette rencontre contre la Bulgarie, 39e nation au classement Fifa et privée depuis peu de son chef de file Berbatov qui a pris sa retraite internationale, a peu d’importance. Les Bulgares, qui ont terminé 3es de leur groupe de qualification pour la Coupe du Monde (derrière l’Italie et l’Eire ) seront aussi privés de Petrov.

Ce match de fin de saison ne livrera pas d’enseignements majeurs, mais il doit quand même permettre aux Diables de surfer sur les dernières impressions plutôt positives.

En forçant un peu le trait, on peut même écrire qu’il ne déplairait pas à Georges Leekens d’entamer son 2e mandat par un autre résultat qu’un succès, histoire de maintenir tout le monde en éveil.

“Lors de mon premier mandat, on a gagné trop vite” , a-t-il rappelé même s’il avait perdu 3-0 en Irlande du Nord son match d’ouverture. “L’adversaire est un problème mineur. C’est le cadet de mes soucis. J’ai un groupe jeune et joyeux qui me donne satisfaction. Je le sens frais dans la tête, mais la fatigue est présente dans les muscles. Nous allons essayer de produire du jeu pour vendre au mieux l’image de l’équipe nationale.”

Les leaders ont souvent fait défaut à cette génération. “Qui va s’ériger comme tels ? Il y en a dans le groupe, mais l’émergence de ceux-ci se fera naturellement par le charisme et les prestations des éléments à ma disposition. Il est intéressant de voir comment ils vont évoluer.”

Hier, Long Couteau a apporté un soin particulier aux phases arrêtées, “mon dada” , terminant même par une séance ludique de tirs au but. Ce soir, il alignera un onze de base d’une moyenne d’âge de 23 ans et neuf mois avec trois joueurs seulement de plus de 26 ans (Gillet, Buffel, Van Damme). C’est légèrement plus que la moyenne sous Dick Advocaat mais c’est une équipe juvénile au niveau international.

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Hazard : “J’aime ce rôle d’électron libre”

Eden Hazard a quitté le terrain la pause. Un changement qui n’était pas prévu et qui s’explique par une légère blessure, une contracture aux adducteurs.
“Mais ce n’est rien de grave” , rassure le Lillois qui était prêt à mordre sur sa chique. “Je voulais continuer, mais Georges Leekens m’a dit que ce n’était qu’un match amical, qu’il ne fallait pas prendre de risque. J’ai déjà eu mon coach (Rudi Garcia) au téléphone. Je l’ai rassuré. En principe, je vais pouvoir jouer contre Auxerre ce week-end.”
Très bon durant les 45 minutes qu’il a passées sur le terrain, Hazard affichait une fois douché sa satisfaction par rapport à sa prestation. “J’ai commencé sur la gauche mais le coach m’a demandé de me balader entre les lignes. J’aime bien ce rôle d’électron libre. Steven, Axel, Kévin, Nacer et moi, on aime bien jouer au ballon comme on l’a fait aujourd’hui. C’est le style de jeu que le coach veut mettre en place. Jouer en balançant des longs ballons devant, c’est fini” .
Hazard était également préposé aux phases arrêtées, ce qui lui a permis de signer une passe décisive. “Évidemment, ce n’était pas intention de de trouver Chadli au deuxième, mon centre était destiné à la première zone comme le coach l’avait demandé, je crois d’ailleurs que Kompany a effleuré le ballon, Nacer l’a bien mis au fond” .
Sans un raté de Vermaelen, le Lillois aurait même pu finir le match avec un deuxième assist. “J’étais convaincu qu’il allait marquer. Il l’a déjà fait souvent. Mais je ne lui en veux pas, il ne peut pas et défendre et marquer à la perfection. Il m’a dit qu’il aurait dû piquer son ballon, Je lui ai dit : “non, thomas, tu aurais dû faire un passement de jambes” , concluait-il dans un éclat de rire.

Envoyé spécial en Grèce Yves Taidelman (DH.BE)

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Gerets : “c’est un cirque pour rien”

Le technicien nous a reçus ce mardi, chez lui, au Maroc
RABAT Confortablement installé dans l’un des fauteuils du Sofitel de Rabat, Eric Gerets affiche un visage d’une sérénité qui tranche avec l’agitation qui a secoué la Belgique hier.
Le rendez-vous était prévu depuis un mois. Mais cette rumeur qui s’est répandue comme une traînée de poudre et qui faisait de lui le prochain sélectionneur a bouleversé la teneur de l’entretien.
L’occasion aussi pour le sélectionneur du Maroc de mettre les choses au point. La preuve.
Eric, votre téléphone a dû beaucoup sonner depuis ce matin.
“Ah! bon Dieu, qu’est-ce qu’il m’a foutu ce Leekens.”
Certains donnent votre arrivée à la tête des Diables comme acquise. Qu’en est-il ?
“Je suis tombé du ciel quand j’ai entendu cette rumeur. Tous les journalistes m’appellent. La télévision belge m’a appelé parce qu’on m’a vu à l’aéroport ce matin à Bruxelles. Cela m’emmerde un petit peu, on est en train de préparer les deux matches qui sont super importants pour l’équipe nationale marocaine. C’est un cirque pour rien. Tout le monde sait que j’ai un contrat jusqu’en 2014 et que je compte le finir. Je ne suis pas quelqu’un qui aime partir avant la fin de son contrat. Maintenant, je ne sais pas ce qui va se passer si les deux matches (du Maroc le 2 juin en Gambie et le 9 contre la Côte d’Ivoire) ne devaient pas se terminer d’une manière positive. Moi, malgré tout, j’aurai envie de continuer si on me laisse faire mon travail. Peut-être les gens qui prennent les décisions vont réfléchir et penser autrement mais là, je n’y suis pour rien. Comme je l’ai dit, je veux respecter mon contrat qui va jusqu’en 2014.”
Est-ce que les dirigeants de l’Union belge vous ont contacté ?
“C’est privé, s’ils l’ont fait, je ne le dirai pas. Nous sommes en mai, c’est une période où cela court toujours. Il y a toujours des coups de téléphone partout, comme tous les ans.”
Est-ce que les choses pourraient changer après les deux matches…
(Il coupe) . “De mon côté, non. Mais si la Fédération marocaine dit : “Écoute Eric, on va se quitter à l’amiable”, beaucoup de choses peuvent se passer. Mais je suis optimiste, si on prend 4 points sur 6 ou 6 sur 6, on sera très bien parti et il n’y aura aucune raison de quitter le Maroc. Maintenant, je savais bien qu’au moindre problème avec l’équipe nationale, deux noms allaient sortir : celui de Michel (Preud’homme), que j’ai vu la semaine dernière d’ailleurs, et le mien. Mais pour le moment, aucun des deux n’est libre.”
Un éventuel retour impliquerait un effort financier de votre part…
(Il coupe) “Si je retourne en Belgique, je dois faire des grands sacrifices. Si je reviens, ce n’est pas pour l’argent mais pour l’amour de mon pays et le fait qu’un jour, je vais retourner en Belgique. Mais d’un autre côté, regardez autour de vous, c’est un petit paradis dans lequel on vit. Seulement, les résultats doivent suivre et là je ne sais pas. Mais s’ils suivent, alors là, je reste.”
En Belgique, il y a pourtant des Diables qui, dans l’histoire, n’ont peut-être jamais eu autant de potentiel…
“Pas peut-être, c’est le meilleur potentiel. Malgré ce potentiel, les résultats n’ont pas été à la hauteur. Il manque le dernier petit truc. Travailler avec un groupe comme cela, bien sûr que c’est un rêve. Car beaucoup mieux, tu ne peux pas avoir.”
Si les dirigeants de l’Union belge trouvent un accord avec ceux du Maroc et que ces derniers vous laissent libre de choisir, que feriez-vous ?
“Ils ne le feront pas. Ce sont des hypothèses. Ce que je sais de mon président, c’est qu’il me donne carte blanche, il ne me téléphone pas trois fois par semaine. Il a confiance en moi. Aussi longtemps qu’il a confiance en moi, il n’y a pas de problème. Le jour où il doutera, on trouvera une solution.”
En gros, vous ne feriez pas comme Leekens.
“Je ne veux pas parler des autres. Je parle de moi. Encore aujourd’hui, ce qu’il s’est passé en Arabie saoudite avec le prince dont je suis devenu très proche me fait mal. Quand j’ai vu sa tête quand je suis parti, quand j’ai vu cela, je me suis dit que je ne le ferai plus jamais. Pas dans ces conditions-là. Il m’avait laissé libre en espérant aussi que je revienne un jour. Cela me poursuit, je l’ai encore en tête. Si tu as deux ou trois fois la même chose… Je ne veux pas perdre le respect des gens. Ils ont fait beaucoup de choses pour moi, surtout là-bas et je ne peux pas l’oublier.”

Admin Nombre de messages : 2016 Age : 73 Date d'inscription : 01/02/2008

Kompany: "Wilmots peut nous emmener au Brésil" (22/05/2012)

BRUXELLES Vincent Kompany est l’un des premiers à avoir stoppé son entraînement, pour un petit bobo qu’il veut soigner sans prendre de risque. Mais il est l’un des derniers à être rentré au vestiaire.

Le capitaine de Manchester City a pris un long bain de foule de près d’une demi-heure. Il n’a refusé aucun autographe et aucune photo. Les nombreux enfants présents hier à Zaventem étaient aux anges d’approcher si facilement le meilleur joueur de Premier League .

Vincent, on vous a quitté sur une image bizarre : vous restez sans voix quand vous apprend le départ de Georges Leekens. Quelle est aujourd’hui votre réaction ?
“Il faut aller de l’avant, Leekens, c’est le passé. Nous avons toujours notre bon groupe et les mêmes personnes qui nous entourent. On ne peut parler de manque de stabilité.”
C’est pour l’instant Marc Wilmots qui a les commandes de l’équipe. Un bon choix ?
“Bien sûr. Marc est là depuis quelques années et a le respect de tout le groupe. On pourrait très bien aller à la Coupe du Monde avec lui, que ce soit comme T1 ou comme T2.”
On parle d’Eric Gerets, parmi beaucoup d’autres rumeurs. Serez-vous consulté par la Fédération dans le choix du coach ?
“C’est le travail des dirigeants. Si on me demande mon avis, je le donnerai, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Ce qui est sûr, c’est que je ne vais pas le donner dans la presse.” (sourire)
Mais Gerets, ça vous plairait ?
“Je veux bien travailler avec beaucoup d’entraîneurs, vous savez. Je remarque que le job d’entraîneur des Diables Rouges attire beaucoup de coaches. Cela montre que le travail que l’on fournit est bon.”
Après le Monténégro vendredi, les Diables Rouges iront à Wembley, un stade où vous avez remporté la Cup la saison passée. Un bel honneur.
“Et surtout un excellent test pour notre jeune équipe. On a bien résisté au Stade de France, l’an passé. Si on tient le coup aussi à Wembley, plus aucun stade ne pourra nous impressionner. Ce serait l’idéal avant le début des qualifications.”
Avez-vous comparé vos trophées de meilleurs joueurs de vos championnats respectifs dans le vestiaire ?
“Non, le football est un sport collectif. Mon trophée de meilleur joueur de Premier League, je l’ai d’ailleurs directement dédié à mes équipiers.”
Beaucoup d’observateurs disent de vous que vous êtes le meilleur défenseur central du monde.
“Je ne sais pas. J’ai en tout cas encore beaucoup d’ambitions dans ma carrière : remporter la Ligue des Champions et bien figurer dans les grands tournois avec les Diables Rouges, notamment.”
À Manchester, vous pourriez bientôt être rejoint par un autre Belge : Eden Hazard. Allez-vous faire du lobbying pour City ?
“Non, c’est un choix qu’il doit faire avec son cœur. Eden est un joueur capable d’améliorer n’importe quelle équipe au monde. Maintenant, s’il opte pour Manchester, j’imagine qu’il viendra bien me demander deux-trois tuyaux sur la ville.” (rires)

Christophe Franken