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Nombre de messages : 2016 Age : 73 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Ghana Jeu 27 Mai - 21:34 | |
| Boateng : "Désolé pour Ballack"(FIFA.com) Lundi 24 mai 2010 Des hauts et des bas : c'est le constat que peut porter Kevin-Prince Boateng sur la saison qu'il vient d'effectuer. Avec Portsmouth, il a atteint contre toute attente la finale de la FA Cup, s'inclinant de justesse face à Chelsea. Dans le même temps, son club a été relégué en deuxième division anglaise après avoir perdu neuf points sur tapis vert pour raisons financières.Boateng peut désormais se concentrer pleinement sur la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010. Le milieu de terrain ghanéen attend avec impatience le duel entre ses Black Stars et l'Allemagne, où il a grandi et fait ses classes.Le match sera explosif, surtout à la lumière de la récente finale de FA Cup, où Boateng a commis une faute sur le capitaine de la Mannschaft, Michael Ballack, blessé sur l'action et forfait pour la Afrique du Sud 2010. Interrogé par FIFA.com, celui qui avait défendu les couleurs allemandes chez les jeunes avant d'opter pour son pays d'origine nous parle de son image de "bad boy", des objectifs du Ghana en Afrique du Sud et de ses favoris pour le titre final.Kevin, depuis votre faute sur Michael Ballack, qui le prive de Coupe du Monde de la FIFA, vous êtes l'objet de nombreuses critiques. Comment le jeune joueur que vous êtes fait-il pour gérer cette situation ? Je voudrais d'abord dire que je suis vraiment désolé que Michael ne puisse pas jouer la Coupe du Monde. Je n'ai jamais eu l'intention de le blesser. Je me suis immédiatement excusé auprès de lui. Sur l'action, j'arrive trop tard. En ce qui concerne mon image de "bad boy", au départ, c'était vraiment amusant. Quand on a 18 ans, on peut rire de ce genre de choses. Mais depuis, je me suis marié et que je suis devenu papa, ça devient un problème. Les médias guettent le moindre écart de ma part, ils m'ont collé cette étiquette. Mais ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas comme ça. J'accorde beaucoup d'importance à ma famille et au football. J'espère que je parviendrai bientôt à me défaire de cette image.Parlons donc de football, et revenons ensemble sur votre carrière jusqu'ici. Comment se sont passés vos débuts à Berlin ? Tout petit, je jouais au football avec mes frères et mon père dans la rue à Berlin. À sept ans, on m'a inscrit au Hertha, où j'ai joué dans toutes les équipes de jeunes, jusqu'à y signer mon premier contrat pro. Au début, le rythme et l'agressivité dans le jeu m'ont posé des problèmes, mais j'avais la chance d'avoir à mes côtés des joueurs plus âgés qui m'ont beaucoup aidé. Niko Kovac, Dick van Burik ou encore Fredi Bobic m'ont beaucoup soutenu. Aujourd'hui encore, je leur en suis reconnaissant.À tout juste 20 ans, vous avez changé de cap, direction l'Angleterre et Tottenham. Qu'est-ce qui vous a poussé à aller jouer en Premier League ? Je n'étais plus heureux à Berlin, c'est pourquoi j'ai voulu quitter le club. Le FC Séville et Tottenham s'intéressaient à moi. Je me suis finalement décidé pour les Spurs, tout simplement parce que j'ai toujours voulu jouer en Premier league.Pourtant à Londres, cela ne s'est pas beaucoup mieux passé. Vous avez peu joué et le club vous a prêté au Borussia Dortmund. Ça a été une période difficile. L'entraîneur d'alors, Martin Jol, m'a fait savoir qu'il me trouvait bon, mais que je n'avais pas ma place dans son système de jeu. J'ai perdu comme ça presque un an et demi, pendant lesquels je n'ai pas beaucoup vu le terrain. À Dortmund par contre, le bilan pour moi a été très positif. Les six mois que j'ai passés là-bas ont été super. Avec le club, l'entraîneur et l'équipe, tout s'est passé très simplement.Vous avez continué sur votre lancée à Portsmouth. Quel regard portez-vous sur votre saison ? On peut toujours mieux faire, mais j'ai fait une saison honnête et j'ai beaucoup appris. Avec l'équipe, on a tout donné et je suis vraiment désolé de ce qui arrive au club. Je ne me préoccupe pas pour l'instant de mon avenir en club. J'ai encore deux ans de contrat et je dois me concentrer à 100% sur la Coupe du Monde à venir. On verra comment ça se passe. Une chose est claire : le monde entier regardera cette Coupe du Monde, ce qui fait que ce tournoi peut être un tremplin pour n'importe quel joueur.Dans votre jeunesse, vous avez joué dans les sélections de jeunes pour l'Allemagne. Aujourd'hui, c'est avec le Ghana que vous vous apprêtez à jouer la phase finale en Afrique du Sud. Comment en êtes-vous venu à cette décision ? J'ai adoré jouer avec l'Allemagne. J'ai toujours pris ça comme une reconnaissance de mes qualités et la fédération m'a alors beaucoup aidé à progresser. Mais j'ai fait quelques erreurs et j'avais le sentiment que la fédération n'étaient pas prête à me les pardonner, que j'avais perdu mes chances d'être sélectionné avec les A. J'étais performant en club, mais jamais mon nom n'a été mis sur le tapis pour jouer en équipe nationale. Quand j'y pense, j'aurais pu jouer en 2006 pour le Ghana et cette année encore, j'aurais pu participer à la Coupe d'Afrique des Nations. Mais j'avais alors encore l'espoir de pouvoir jouer un jour en sélection avec mon frère Jerome, ce qui m'a poussé à décliner l'offre du Ghana. Aujourd'hui, après mûre réflexion, j'ai finalement pris une décision rationnelle.Au Cap, c'est un groupe difficile qui vous attend. Que pensez-vous de vos adversaires, l'Allemagne, la Serbie et l'Australie ? Je pense que l'Allemagne est favorite, mais il faut se méfier de la Serbie. Maintenant, je connais aussi notre équipe et la qualité de notre jeu. J'ai la ferme conviction que nous pouvons créer la surprise.Le 23 juin, ce n'est pas seulement votre patrie que vous affronterez, mais aussi probablement votre frère, qui fait partie de la Mannschaft. Le match contre l'Allemagne représente bien sûr quelque chose de particulier pour moi. Mais je promets ceci aux fans ghanéens : quand je joue, c'est pour gagner, peu importe que l'adversaire soit mon frère, mon père ou ma mère.
Ce sera la première Coupe du Monde sur le continent africain. Que représente ce tournoi pour les Africains ? Pour le continent tout entier, cette Coupe du Monde est un événement phénoménal. Je m'attends à un tournoi fait de plaisir et de joie, comme il y a quatre ans en Allemagne. Tous les Africains se réjouissent de cette phase finale.
Dernière question : qui est votre favori pour cette Coupe du Monde ? Il faudra compter avec la Côte d'Ivoire, qui possède une superstar à quasiment tous les postes. Même si elle est une nouvelle fois tombée dans un groupe très fort, il est temps pour elle de se mêler à la course au titre. Tous les joueurs évoluent dans de grands clubs européens. S'ils arrivent à se mettre en place collectivement, les Ivoiriens peuvent voir loin. L'Espagne ira loin aussi. Je la crois capable d'atteindre la finale. Et il ne faut pas oublier non plus le Brésil et l'Allemagne. | |
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